de Sorj Chalandon

Éditions Le Livre de Poche Août 2012

Sorj Chalandon est né en 1952. C'est un journaliste français (il a travaillé à Libération puis au Canard Enchaîne) et un écrivain (« Une promesse », « La légende de nos pères », « Retour de Killybegs » ….).

« Mon traître » est paru aux Éditions Grasset en 2007.
Sorj_Chalandon.jpg Ce roman nous fait revivre le terrible conflit qui a eu lieu entre les anglais et les indépendantistes irlandais en Irlande du Nord. Un luthier parisien, Antoine, est amené à prendre connaissance de l'existence d'un indépendantiste irlandais, James Connolly, fusillé au début du XXème siècle par les anglais, et devenu mythique dans son pays, par l'un de ses clients venu lui faire « réviser » son violon. Ce fidèle client breton éprouve une si grande admiration pour cet homme, qu'il a collé une photo de ce dernier dans son étui à violon.
Ce qui intrigue Antoine, et qui l'amène à se renseigner sur ce disparu.
Antoine est parti fêter ses trente ans chez un ami luthier installé à Dublin, car marié à une irlandaise.
Le lendemain de la fête, désœuvré et avec la gueule de bois, il prend sur un coup de tête un train pour Belfast, où il n'a jamais été. De ces deux faits, découverte d'une photo et échappée à Belfast, va découler une série d’événements dont Antoine ne mesurera pas tout de suite les multiples et importantes répercussions sur sa vie personnelle.
Sorj Chalandon a un indéniable don de conteur.
Les phrases sont courtes, cadencées, les termes utilisés bien choisis, précis, ciblés.
Son roman se lit d'une traite. L'auteur sait captiver.
J'y mettrai malgré tout une réserve. Je ne suis pas arrivée à comprendre les fondements réels qui ont poussé son personnage principal, Antoine, à épouser aussi profondément et totalement la cause indépendantiste irlandaise.
J'ai eu l'impression que cela « sonnait faux ».
Ce décalage ressenti m'a mise, de façon curieuse, diffuse et constante, tout au long du livre, mal à l'aise.