de Julian Barnes

Bibliothèque Étrangère Mercure de France novembre 2012

Julian Barnes est un auteur anglais né à Leicester en 1946. Il entreprend une carrière de journaliste et publiera son premier roman en 1980.
Il a écrit quatorze romans ou nouvelles et quatre essais.
Il a reçu en France le prix Fémina en 1992 pour « Love, etc ».
Julian_Barnes.jpg Il a reçu le David Cohen Prize en 2011 pour l'ensemble de son œuvre et « Une fille qui danse » a reçu le prestigieux « Man Booker Prize ».

Dans « Une fille qui danse », Tony Webster, la soixantaine, à la retraite, divorcé, une fille adulte, se retourne sur son passé, à l'occasion d'un drôle d'héritage qu'il fait, suite à la mort d'une personne qu'il a connu, et qui lui lègue un document qu'il n'arrive pas à se procurer ....
Dans sa jeunesse, il formait une fine équipe avec Alex, Colin. Puis Adrian s'est rajouté au groupe. Il se rappelle les 400 coups faits par la bande, alors qu'ils étaient adolescents. Puis l'époque des études supérieures est arrivée, avec l'éloignement due à ces études, et les retrouvailles régulières pour ne pas perdre tout contact. Lui-même fera la connaissance de Véronica, fille si insaisissable et trouble. Il finira par la quitter.
Et puis, un jour, Adrian, alors qu'il n'a que 22 ans, se suicide. Ce sera la fin des réunions du groupe.
Tony s'interroge, et pour essayer de trouver des réponses aux multiples questions qu'il se pose sur son passé lointain relégué aux oubliettes, il se met à la recherche des personnes qu'il a connues et qui pourront peut-être l'aider à trouver des débuts de réponse à ses doutes et ses interrogations : Alex, Colin, Véronica …...
Mais la pâte humaine étant ce qu'elle est, ce qu'il découvrira partiellement ne lui apportera pas forcément les éclaircissements souhaités, mais peut-être encore plus de troubles et d'interrogations …
. Julian Barnes nous entraîne dans une histoire courte et troublante. Il nous renvoie à l'énigmatique rapport aux autres, à la difficulté d'échanger, de comprendre,
d'aimer … à l'impression que l'on peut facilement passer à côté de sa propre vie, par faiblesse, lâcheté, désir de vengeance …... Tony, le retraité, s'inflige ainsi une « auto-punition » dont il ne pourra sortir .....