de Arnaldur Indridason

Éditions Métailié Noir, paru en Février 2014

Arnaldur Indridason est islandais. Il est né en 1961 à Reykjavik. En 1996, il obtient un diplôme en Histoire à l'Université d'Islande. Journaliste dans le début des années 1980, il devient scénariste indépendant. De 1986 à 2001 il travaille comme critique de films pour le Morgunbladid,.
Aujourd'hui, il est l'auteur de quinze romans policiers, dont sept seulement ont été traduits en français.
Il vit à Reykjavik avec sa femme et ses trois enfants.
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« Le duel » paru en 2011 en Islande, est sorti en France en 2014.
Avec ce roman, Arnaldur Indridason nous fait remonter dans le temps.
C'est en effet pendant l'été 1972 qu'a lieu le duel dont parle le livre.
Reykjavik est envahi par les grands amateurs d'échecs venus du monde entier pour voir s'affronter les deux plus grands joueurs de l'époque, l'américain Fischer et le russe Spassky.
Fischer joue à la vedette, il a constamment des exigences, et quand elles sont satisfaites, de nouvelles apparaissent. A tel point que le duel entre les deux joueurs a du mal à démarrer.
Spassky, à côté, semble tout gentil, souriant, facile.
Une guerre des nerfs précède le combat entre les deux grands.
Alors que l’événement se fait attendre, un garçon de 17 ans, un peu simplet, et qui adore aller au cinéma, voir tous les films anciens ou récents, avec un magnétophone avec lequel il enregistre la bande son des films, est retrouvé mort assassiné dans le plus vieux cinéma de la ville. Le magnétophone a disparu.
L'enquête est confiée au commissaire Marion Briem.
Au cours de l'enquête, des éléments de l'affaire ramènent Marion à sa vie et aux soucis de santé qu'elle a connu enfant, liés à la tuberculose, véritable pandémie dans sa jeunesse, qui tuait ou détruisait en partie les personnes atteintes et qui ont marqué de façon définitive le caractère et la personnalité de la jeune femme.
L'affaire tourne au roman d'espionnage, avec toutes les implications que cela peut avoir sur une enquête. Marion est bien décidée à ne pas s'en laisser compter, elle veut aller jusqu'au bout, pour que le tueur du jeune et innocent Ragnar soit arrêté et jugé. Y'a-t-il un lien entre le duel américano-russe, et la mort du jeune garçon ?
Qui pouvait bien avoir intérêt à sa disparition ?
Marion veut savoir ce qui s'est passé, pour que la famille de Ragnar puisse faire son deuil.
C'est un thème cher à Arnaldur Indridason, que celui de la résolution d'une disparition, surtout lorsqu'il a été violent et définitif, pour que ceux qui restent, qui doivent continuer à vivre, puissent l'intégrer et avancer. Il appelle ces survivants les « squelettes vivants ». A la fin du livre, apparaît pour la première fois un jeune policier stagiaire, le futur commissaire Erlendur, personnage phare de Arnaldur Indridason, son véritable double.
Il vient apporter un document à Marion. Marion deviendra son mentor.
Comme il est écrit en quatrième de couverture, « il est difficile de lâcher (le livre) tant l'ambiance, la qualité d'écriture et l'intrigue sont prenantes »
. Je ne pourrai mieux dire !