Michel Houellebecq
Flammarion septembre 2010
Michel Houllebecq n'est plus à présenter. C'est un auteur assez médiatisé.... pour que vous en ayez entendu parlé.
Son livre : Jed Martin est artiste. Il habite un appartement-atelier incommode et dont la très vieille chaudière est à chaque début d'hiver son grand sujet d'angoisse et son problème : va-t-elle se mettre en marche ?
Son autre problème est : comment rebondir vers de nouvelles créations artistiques innovantes, quand ses dernières créations marchent et remportent un certain succès auprès des critiques d'art et des collectionneurs, succès tel qu'il ne le supporte pas et arrête, comme les cartes Michelin dont il a fait des œuvres d'art.
Sa vie privée est creuse : Il a eu des maitresses mais n'a jamais voulu bâtir avec elles des projets d'avenir.
A côté de Jed Martin, Houllebecq se met en scène, en écrivain solitaire, maniaco-dépressif, qui se saoule, s'auto-détruit, ne veut rencontrer personne, fuit tout contact humain, est en mal d'écriture, et réfugié en Irlande.
De la rencontre improbable de ces deux hommes naitra un lien ténu, une sorte d'échange : Houllebecq se verra confié le texte d'un catalogue qui va être édité sur l'artiste, et l'artiste fera le portrait de l'écrivain. Lien ténu mais qui entrainera de drôles de conséquences...
Livre étrange, qui ne parle que d'une seule personne, l'écrivain, au travers de plusieurs personnages mal dans leur peau, tristes, désabusés.
Beaucoup de critiques trouvent que Houellebecq dresse un état des lieux de notre société actuelle, et qu'à ce titre, ce livre est important et est à retenir comme un instantané incontournable de notre époque.
En fin de compte, j'y ai surtout senti un très grand mal de vivre et un égotisme sur-développé .....