de Emily St. John Mandel
Éditions Rivages Noir Août 2013
Emily St. John Mandel est né en 1979 à Comox, en Colombie britannique. Elle vit actuellement à Brooklyn
« Dernière nuit à Montréal » est son premier roman. Il a été publié en 2009 aux États-Unis, et traduit en français en 2012
Eli est un jeune homme insouciant et sans histoire, prenant plaisir à prolonger l'échéance du jour où il devra rendre sa thèse qui parle de langues très anciennes condamnées à disparaître, et devenir enfin lui-même écrivain. Il travaille dans la journée dans une galerie d'art. Le soir il aime retrouver ses amis artistes pour refaire avec eux le monde ….
Puis un jour, il rencontre une jeune femme, Lilia. Et là, tout change. C'est une personne si différente de toutes les autres. Il sait qu'il a trouvé la femme de sa vie.
Un matin, alors qu'il essaie d'avancer sa thèse, Lilia lui annonce qu'elle sort acheter le journal. Lilia ne reparaît pas.
Emily St. John Mandel nous raconte l'histoire d'une errance multiple.
Celle de Lilia, qui a passé une partie de sa jeunesse à errer en compagnie de son père
à travers tous les États-Unis, comme des âmes damnées, fuyant toujours plus loin, toujours plus vite ….
Celle d'Eli, parti à la recherche de Lilia, avec l'espoir fou de la retrouver.
Celle de Christopher, un détective québécois parti pendant des années à la recherche d'un père et de sa fille …....
Au fil des chapitres, et sans aucun ordre chronologique, l'histoire se construit à la façon d'un château de cartes. L'auteur nous prend dans un tourbillon de points de vue différents, qui se succèdent, se recoupent, se contredisent …...
Elle sait créer un suspens constant, dans une fuite en avant renouvelée, qui tient constamment en haleine. Le livre se lit d'une seule traite, et en même temps on n'a pas trop envie qu'il finisse ….. On en sort avec une impression de nostalgie de ce qui aurait pu être et ne sera jamais, et de ce qui est advenu à chacun d'entre eux, malgré ou à cause d'eux.
A découvrir !