L'as-tu lu ? - Mot-clé - Hustdvedt "Que ce partage littéraire vous entraîne à ma suite et vous fasse apprécier ou découvrir de nouveaux livres, ceux que j'ai aimé!" Andrée Laporte-Daube 2023-06-28T12:35:35+02:00 Andrée Laporte-Daube urn:md5:99f739630097cd9959297a3ff06d8794 Dotclear Un été sans les hommes urn:md5:b96e000c738809b1dc952934a436cf27 2011-12-17T16:47:00+00:00 Andrée Laporte-Daube Romans étrangers Hustdvedt <h3>de Siri Hustdvedt<br /></h3> <h4>Éditions Actes Sud Mai 2011<br /></h4> <p>Siri Husdvedt est un auteur américain femme, d'origine norvégienne. Poétesse, essayiste et romancière, elle est diplômée en littérature anglaise de l'Université de Colombia. Son premier roman, « Les yeux bandés » est sorti en 1992. Son troisième, « Tous ce que j'aimais », est le premier livre que j'ai lu d'elle et que j'ai beaucoup apprécié.<br /></p> <pre></pre> <p>« Un été sans les hommes » est l'histoire d'une femme, Mia, universitaire et poétesse de son état, à qui son mari, Boris, neuroscientifique de renom, et sexagénaire, vient d'annoncer qu'il souhaitait faire une pause dans leur union.<img src="http://www.lastulu.com/public/Siri_Hustvedt.gif" alt="Siri_Hustvedt.gif" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Siri_Hustvedt.gif, nov. 2011" /> Très vite elle s'apercevra que cette pause a un nom, une jeune collègue de Boris, tout juste la trentaine.<br /> Très perturbée par cette trahison, Mia commence par « disjoncter », elle doit être hospitalisée en psychiatrie.<br /> Lorsqu'elle sort de l'hôpital, Mia décide d'aller voir sa mère veuve qui habite depuis la mort de son mari dans une maison de retraite du Minnesota.<br /> Comme pour beaucoup de maisons de retraite de n'importe quel pays, c'est une loi démographique, une majorité de femmes s'y trouvent. Et c'est là que Mia va essayer de se reconstruire.<br /> Elle loue près de l'endroit une maison dont les habitants habituels se trouvent en Europe. Elle va voir régulièrement sa mère et les copines de sa mère, toutes octo et nonagénaires. Elle accepte également, pour occuper une partie de ses journées, de donner des leçons d'écriture poétique à une bande d'adolescentes. Elle fera aussi la connaissance de sa jeune voisine aux deux enfants en bas âge.<br /> Entre les jeunes filles en devenir, la voisine trentenaire noyée dans ses soucis de jeune couple, et les vieilles personnes de la maison de retraite qui ont tout leur passé derrière elle, la place de Mia se dessine, entre ce qu'elle a été et ce vers quoi elle va, mais aussi avec ce lourd poids qu'elle porte d'un présent qui lui fait si mal.<br /> Inutile de préciser que j'ai bu ce livre comme du petit lait.<br /> Siri Hustvedt sait si bien parler des femmes et de la femme.<br /> Le style est limpide, les phrases courtes, précises. Tout concourt au plaisir de la lecture. J'ai beaucoup aimé, avec cette même impression « d'accaparement » du livre, comme si les lignes lus sortaient de ma main. Étrange pouvoir de l'écriture d'un écrivain sur un lecteur !</p>